Mobilité d’avenir : Les enfants experts de leurs parcours quotidiens

Citec

MOBILITÉ SCOLAIRE - L'Association transports et environnement (ATE) publie une étude basée sur des centaines de dessins d’enfants racontant leur chemin vers l’école. Citec fait partie des experts qui les ont analysés.

« Qu’est-ce que tu aimes et qu’est-ce que tu n’aimes pas sur le chemin de ton école ?». Voilà la question posée par l’ATE, qui a demandé à 120 enfants, de 4 à 13 ans, d’illustrer leur vécu du chemin de l’école. Le résultat : un corpus de 240 dessins qui a ensuite été analysé par cinq experts : l’ingénieur Philippe Gasser, l’historienne Carina Roth, le juriste Jean Zermatten, la géographe-urbaniste Aurélie Schmassmann et la spécialiste en pédagogie Sara Camponovo. L’objectif final de cette étude est d’identifier les leviers et obstacles à la mobilité des enfants et de traduire leurs besoins en recommandations pour celles et ceux qui façonnent l’espace public.

« La grande majorité des espaces publics est conçue sans arbitrage en faveur des enfants » Philippe Gasser

Philippe Gasser, ingénieur en transports et urbaniste chez Citec, compte parmi les cinq experts interrogés. Il pose l’enjeu d’une telle démarche « Le parcours sur le chemin de l’école constitue une phase importante de développement de l’enfant. Pour tirer parti de cet apprentissage, le chemin de l’école doit revêtir des qualités d’aménagement fortes et permettre une expérimentation […] Si l’on analyse comment se conçoit l’espace public, on constate que les besoins des enfants ne sont en général pas pris en compte. Les contraintes de circulation sont presque toujours considérées comme déterminantes. Sécurité (du trafic), fluidité, vitesse sont des paramètres qui pèsent beaucoup plus que polyvalence, mixité, équilibre entre les usages ». Une conclusion partagée par les experts qui pointent la nécessité d’aménager les espaces publics en tenant compte des besoins et des ressentis des enfants. Et de rappeler que la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant impose de sonder les plus petits lorsque des décisions les concernent.

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